Miscēre est composé de deux projections: le paysage d’une montagne qui se profile sur le ciel; et son reflet dans l’eau. L’installation, qui se déploie dans un jeu de miroirs, se divise et se duplique, si bien que le chevauchement des images influence chacune des surfaces de projection. C’est la rencontre de deux espaces-temps: l’un fixe, impassible, l’autre en constante mouvance. En se dédoublant, le paysage se déforme. De plus, les images se transforment dans la durée. La lumière change, tout comme le mouvement des vagues qui altère leur texture. Tous ces éléments jouent sur notre perception de l’œuvre pour finalement nous révéler des images proches de l’abstraction, et cela, bien qu’elles originent un paysage commun. Les surfaces et les textures s’entremêlent pour former une installation englobante où le spectateur est invité, par son ombre projetée sur la projection, à faire partie de l’œuvre.