Il y a 351 ans, Jacques-Bénigne Bossuet ne se doutait pas qu’en écrivant l’oraison funèbre Le Sermon sur la mort, Eltractor, duo formé de Boris Firquet et David Michaud, en ferait le leitmotiv d’un pamphlet sur l’effondrement de la civilisation prédit par les films et séries télévisées dystopiques catastrophistes des années ’70 et ’80. Exacerbée par le contexte pandémique, cette expérience installative relève du dogmatisme des lieux de culte et de la domesticité du téléspectateur, celle de fils de boomers nourris de télécommandes Jerrold, zappant de l’agression de Slayer aux prémonitions de l’Homme de six millions, de la fabrique de la peur de CNN à la lucidité des Dead Kennedy’s.

Monobande sans début ni fin (puisque plus ça change, plus c’est pareil), collage vidéo dadaïste aux sources analogiques piratées, Non. Nous ne savons pas ce que c’est, mais néanmoins, ce n’est pas cela. vous invite à prier pour le sort de l’humanité.

Vues de l’installation vidéo.