Notre perception du monde est le résultat d’une interaction complexe entre plusieurs systèmes instables. Notre environnement immédiat est constitué d’un agrégat d’images formées par l’oeuvre de nos sens et des émotions inspirées de notre humeur, de nos souvenirs, pour ne nommer que ceux-là.

Il n’y a pas de réalité fixe; elle est plutôt le produit d’un ensemble de conditions, qui, par moment, s’opposent. Une vaste part de nos connaissances s’acquiert de par la vue, mais peut-on dire que celles-ci soient partagées, ne serait-ce que d’une fois à une autre? À quel point ce que nous voyons est-il réel; à quel point est-il fabriqué?

Fixer le Soleil (Staring at the Sun) propose d’explorer ces questions sous l’angle d’une expérience immersive au coeur de laquelle le spectre visible s’inscrit. Ici, la couleur est à la fois perçue et imaginée par le corps et par l’esprit; ce que nous voyons devient à la fois la teinte de l’arc-en-ciel et celle de son négatif. Ici, la limite entre le tangible et l’imaginaire s’effondre en une danse déstabilisante de couleurs et d’invisibilité.

Présenté en collaboration avec Manif d’art 10 – La biennale de Québec et la Mónica Reyes Gallery.
Documentation : La Bande Vidéo